Mordeurs fréquents : mettre des mots sur les mauxComment réagir face à un bébé qui mord ?
Intervenir systématiquement et sans hésitation! Quelle que soit la raison, rien ne justifie un tel comportement! Vous avez déjà interdit ce comportement, mais il revient au galop? Répétez!
Consoler tout d’abord l’enfant mordu,
Expliquer à l’enfant que mordre fait mal (« Tu vois, on voit la marque de tes dents, ça fait mal, ton copain pleure »)
Dire à l’enfant que vous désapprouvez son geste (et pas lui…): « Je ne veux pas que tu mordes», lui dire qu’il peut ne pas être d’accord mais qu’il peut demander ou dire « Non » plutôt que de mordre,
Rappeler à votre enfant qu’il n’a pas le droit de mordre, et trouver des idées afin de l’aider à exprimer ses colères et mécontentements.
Si l’enfant a acquis le langage, enseignez à l’enfant à reconnaître ses émotions en lui donnant les mots dont il a besoin pour verbaliser sa colère, sa frustration ou son désir de pouvoir ou d’attention. Peut-être apprendra-t-il à user des mots plutôt que de ses dents!
Ne pas le punir, cela ne l’empêcherait pas de recommencer, au contraire. Mieux vaut profiter de l’occasion pour livrer à l’enfant les clés de la vie en collectivité à un moment où il va entamer sa phase de socialisation. Pourquoi ne pas lui dire, par exemple : « Tu peux jouer avec d’autres à condition de ne pas mordre. Quand on grandit, on ne mord plus. Et si tu n’es pas content ou si tu as besoin de quelque chose, demande-le ! Lui rappeler qu’il ne doit pas faire de mal aux autres.
La réparation de la faute
Les adultes ont souvent besoin de susciter une réparation à la suite d’un comportement agressif: « va lui faire un bisou maintenant… ». C’est vouloir nier, annuler ces sentiments de colère, de violence que l’enfant ressent en lui.
Chercher à comprendre ce que nous signifie l’enfant.
« - On dirait que chacun de vous deux veut prendre le même objet? »
Les mots partagent et médiatisent. Ils restituent à l’enfant un espace où il est sujet de son envie, de sa colère, de son amour. Il est essentiel que l’enfant qui a mordu réalise que le désaccord de l’adulte ne vise pas ses sentiments, mais cette façon-là de les exprimer.
Ce qu’il ne faut pas faire :
Dire à l’enfant qu’il est méchant,
Le mordre à son tour: la violence engendre la violence. Mordre l’enfant en retour est une solution à bannir. Du point de vue éducatif, ce serait absurde de pratiquer vous-même un acte que vous interdisez… l’enfant n’y retrouverait plus son latin. Quant à l’argument qui consiste à prétendre que cela lui permettrait de prendre conscience de la douleur qu’il occasionne chez l’autre, ce serait le mésestimer. Lorsqu’il voit son copain en larmes, il comprend vite qu’il ne lui a pas fait du bien !