La morsure, décharge brutale de tension
La morsure reste un acte impulsif que l’enfant ne peut contrôler, ni maîtriser.
Il correspond souvent à une décharge brutale d’une tension, d’un malaise intérieur, d’une frustration qui submerge l’enfant et qu’il ne sait pas encore exprimer par des mots.
C’est pourquoi, si l’enfant agressé a besoin d’être consolé, l’enfant agresseur a aussi besoin de trouver du réconfort et de la compréhension de la part de l’adulte.
L’enfant ne sait pas comment exprimer autrement son malaise, ne voit pas d’autres façons de résoudre un problème qui l’obsède et pour lequel il ne saisit pas la nature.
L’enfant a le droit d’exprimer sa colère, son malaise, mais il n’a pas le droit de faire mal, ni à un autre, ni à lui-même.
L’adulte doit être là pour signifier à l’enfant qu’il a le droit d’être en colère, de se sentir malheureux, de ne pas supporter certaines situations, mais il n’a pas le droit de faire mal aux autres.
L’adulte doit signifier à l’enfant qu’il est là pour l’aider à comprendre ce qui le perturbe, à atténuer son malaise intérieur et à rechercher d’autres moyens d’exprimer sa souffrance et sa violence qu’en agressant un autre enfant. On peut essayer d’en parler et c’est à l’adulte de mettre des mots sur ce qu’il peut comprendre de la difficulté de la frustration de l’enfant. Les activités seront ainsi orientées afin de leur permettre d’élaborer des situations qu’ils ont vécues et de mettre en scène des conflits ou des angoisses que certaines d’entre elles provoquent en eux.
Si un enfant mord tous azimuts, c’est qu’il n’arrive pas à s’exprimer et à se faire comprendre, cela l’angoisse, il devient agressif… Cette attitude s’accompagne parfois d’autres difficultés en matière de motricité, de propreté, d’accès au langage.
Il peut arriver aussi que la séparation au moment du sevrage ait mal été négociée. Il est possible également que des ruptures aient eu lieu dans son entourage et qu’elles l’aient perturbé. Il faut rechercher les causes possibles d’angoisse :
La morsure est un phénomène transitoire qui a tendance à disparaître, notamment dès que l’enfant a acquis une meilleure maitrise du langage.