Le Vendredi saint est célébré par les chrétiens le vendredi précédant le dimanche de Pâques. C’est-à-dire les vendredis 6 avril en 2007, 21 mars en 2008 et 10 avril en 2009.
C'est la commémoration de la Passion (Supplice et exécution de Jésus-Christ). Des offices additionnels sont tenus ce jour-là avec des lectures du Nouveau Testament et, pour les catholiques, une procession en douze stations commémorant chaque scène conduisant à la crucifixion.
Ce jour est férié dans tous les pays de tradition chrétienne, par exemple en Allemagne, au Canada, en Nouvelle-Zélande,en Angola, au Royaume-Uni, en Suisse, dans les cantons protestants.
En France, le Vendredi saint est également férié dans les trois départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle par suite du maintien de la législation allemande qui l'avait instauré, alors qu'il n'était pas prévu par le Concordat de 1801. Ce jour-là en Alsace les fidèles affluent dans les églises protestantes et certains qui ne vont jamais au culte tiennent à être présents ; on parle d'ailleurs des « chrétiens du Vendredi saint ». Pour les catholiques, au contraire, ce n'était pas la mise à mort du Christ mais sa résurrection le jour de Pâques qui est une fête d'obligation. En sorte que, dans certains villages mixtes, les paysans catholiques s'arrangeaient pour rentrer le fumier devant leurs concitoyens protestants endimanchés... qui leur rendaient la pareille en travaillant ostensiblement le 15 août, fête de l'Assomption. A l'Île de La Réunion, les écoles, les collèges et les lycées sont fermés ce jour-là.
« Accord du Vendredi Saint » (good friday agreement) est aussi le nom le plus courant des accords du 10 avril 1998 entre les gouvernements irlandais et britannique qui ont ouvert la voie à un processus de paix impliquant tous les acteurs du conflit nord-irlandais.
L'Église préconise de jeûner le Vendredi saint, et à tout le moins de manger maigre (pas de viande en particulier), ce qui est pratiqué par de nombreuses personnes d'origine catholique, même non pratiquantes.
La prière Oremus pour les Juifs lors de la liturgie du Vendredi Saint comportait une mention offensante pour les Juifs, dont une mauvaise traduction a fait croire qu'elle était à l'origine de l'antijudaïsme et de l'antisémitisme. Cette mention a été supprimée par Jean XXIII en 1959, et le concile Vatican II a clarifié la position de l'Église sur les relations avec le judaïsme dans la déclaration Nostra Ætate (1965).
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