Religion
La religion catholique est omniprésente, par ses églises, dans chaque village. On compte également deux cathédrales. La diversité est telle qu’on ne se limite pas au culte catholique, vaudou ou animiste : les sectes se taillent une belle audience, comme les témoins de Jéhovah, les adventistes du septième jour et bien d’autres encore. Les hindous ont conservé leurs rites. La religion juive est également représentée ainsi que l’islam plus timidement. Le mélange est assez détonant et participe de près à la vie quotidienne, chaque geste, chaque événement ou cérémonie ayant sa part de spiritualité.
Croyances
Elles ont des répercussions au quotidien, induisant une philosophie du type « carpe diem », qui consiste à profiter de l’instant puisque le bonheur, éphémère par essence, peut être interrompu de mille façons. On craint Madame Pelée, le volcan qui peut vous engloutir, Monsieur le Vent, qui est parfois si violent ; il est vrai que les phénomènes naturels, cyclones, raz de marée, éruptions, font tout pour renforcer ces croyances en l’agitation incontrôlable et inexplicable des éléments. En Martinique, la faille sous-marine, d’une dizaine de mètres de largeur, de Tartane, à l’est, à Saint-Pierre, à l’ouest, est un autre motif de méfiance devant les caprices d’une nature paranormale.
Superstitions
Elles sont le reflet de l’histoire et des composantes diverses de la population. Haïti n’est pas loin, et les cultes vaudous ont trouvé ici une forme d’écho. Des guérisseurs, des diseurs de bonne aventure, des marabouts et pas mal de charlatans ont véhiculé un langage secret entre le prêche et l’incantation, entre le miracle et la magie noire. Une chose est certaine, le sujet est encore doublement tabou, et les Antillais font souvent semblant de ne rien savoir sur la question, ou l’éludent en parlant d’histoire ancienne. On évoque ces vieux sorciers, les « quimboiseurs », qui persuadent et sont persuadés de la qualité de leurs fluides pour faire revenir l’être aimé ou guérir les panaris. Les « z’esprits », les « zombis », fameux morts-vivants qui terrorisent les âmes sensibles dans les films de série B sont également les protagonistes habituels de la mythologie antillaise.Ces croyances ont cependant tendance à s’étioler face aux exigences de la vie moderne