4.4 Les médias et la vie économique
Du côté des médias, la presse écrite en Martinique compte un quotidien francophone, France-Antilles, plusieurs hebdomadaires ou mensuels régionaux complétés par la diffusion des journaux édités en France. Il existe aussi plusieurs journaux en créole (presse populaire). Le service public de radio-télévision est assuré par RFO (Réseau France Outre-Mer) sur deux canaux. La Société nationale de radio et de télévision pour l'outre-mer retransmet des programmes de France-Télévision, d’Arte et de la Cinquième, et produit des programmes régionaux en français. Comme un peu partout aux Antilles, les stations de radio locales privées témoignent d'une extraordinaire vitalité et diffusent pratiquement toutes leurs émissions en créole; ajoutons que 90 % de la musique diffusée est du zouk et que celui-ci est toujours en créole martiniquais, guadeloupéen, guyanais, haïtien, etc. Deux chaînes de télévision privées, Antilles-Télévision et Canal-Antilles, auxquels s'ajoute un réseau de télévision câblé (Martinique TV-Cable), viennent compléter le paysage audiovisuel de cette partie des Antilles françaises.
Dans le domaine de la vie économique, le français occupe une place importante qu'il partage en partie avec le créole. Dans le monde des entreprises, le créole n'est à peu près pas employé, sauf dans des contextes bien précis tels qu'une altercation ou une saute d'humeur; il serait, par exemple, impensable de tenir une réunion d'entreprise en créole. En revanche, le créole est généralisé chez les ouvriers et les travailleurs des classes sociales moins favorisées. La publicité en créole reste limitée, car elle est généralement perçue par les commerçants comme peu rentable. L’écoulement des marchandises continue de se faire grâce à la langue française. Lorsque la publicité en créole est utilisée, c'est pour donner une couleur locale à certains produits.