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 la politique linguistique

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MessageSujet: la politique linguistique   la politique linguistique EmptyMar 6 Nov - 16:04

4 La politique linguistique
Rappelons que la Martinique fait partie de la France et la politique linguistique qui y est appliquée tient compte de cette réalité juridique incontournable. Ainsi, en vertu de l’article 2 de la Constitution, le français demeure la langue officielle de ce département: «La langue de la République est le français.»

Comme dans tous les départements français d’outre-mer (DOM), tous les textes nationaux de la République y sont applicables, mais certaines adaptations ont été prévues par la «loi no 84-747 du 2 août 1984 relative aux compétences des régions de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique et de la Réunion». Ces adaptations concernent les activités éducatives et culturelles complémentaires relatives à la connaissance des langues et des cultures régionales.

Il faut ajouter également une loi plus récente adoptée par l’Assemblée nationale française: la Loi d'orientation pour l'outre-mer (ou loi 2000-1207 du 13 décembre 2000) entrée en vigueur le 14 décembre 2000. Ce sont les articles 33 et 34 de cette loi qui concernent tous les DOM-TOM. À l’article 33, on apprend que «l’État et les collectivités locales encouragent le respect, la protection et le maintien des connaissances, innovations et pratiques des communautés autochtones et locales fondées sur leurs modes de vie traditionnels et qui contribuent à la conservation du milieu naturel et l'usage durable de la diversité biologique» et qu’à l’article 34 que «les langues régionales en usage dans les départements d'outre-mer font partie du patrimoine linguistique de la Nation» et qu’elles «bénéficient du renforcement des politiques en faveur des langues régionales afin d'en faciliter l'usage». D’après la Loi d’orientation d’outre-mer, la loi n° 51-46 du 11 janvier 1951 relative à l'enseignement des langues et dialectes locaux leur est applicable.

Malgré la présence du créole parlé par presque toute la population (à l’exception des «Métros» qui résident en Martinique de façon temporaire), seul le français bénéficie d’une reconnaissance juridique. Pour le reste, c’est la politique du laisser-faire.

4.1 La législation et la justice

Le département de la Martinique est représenté au Parlement français de Paris par quatre députés et deux sénateurs, et par un conseiller au Conseil économique et social. Toute cette élite dirigeante n’utilise que le français. En matière de justice, la procédure se déroule toujours en français, mais des traducteurs sont disponibles pour les personnes étrangères "mises en examen", c’est-à-dire celles qui ne parlent pas français ou des immigrants qui, dans certains cas, ne connaissent que le créole (ou toute autre langue). Néanmoins, certains juges, considérés comme plus complaisants, tolèrent les discussions informelles en créole.

4.2 L'Administration publique

Dans l’Administration publique, les communications se déroulent généralement en français puisque c’est la langue officielle, mais le créole est largement utilisé dans toutes les communications orales. Soulignons que les créolophones martiniquais (surtout les mulâtres) et les Blancs békés occupent une place majoritaire dans l’administration publique, ce qui assure au créole et au français un usage quasi exclusif. Dans plusieurs localités ou communes, toutes les communications orales ne se déroulent qu’en créole, bien que les documents écrits ne soient rédigés qu’en français.

4.3 L'école

L'enseignement public en Martinique est le même qu'en France et suit un calendrier identique. L’enseignement au primaire et au secondaire n’est assuré qu’en français. En 1997, selon les données du Secrétariat d’État à l’outre-mer, l'enseignement du premier degré (écoles maternelles et primaires) accueillait 55 569 élèves dans 273 établissements. L'enseignement du second degré (public et privé) accueillait 48 760 élèves dans 76 établissements (20 lycées et 40 collèges). De plus, deux lycées d'enseignement agricole permettent de préparer un BEPA (Brevet d'enseignement professionnel agricole) d'exploitation (spécialité: agriculture des régions chaudes; dominante: floriculture, élevage bovin et avicole), un BEPA Services (dominantes: secrétariat, accueil et ventes de produits horticoles et de jardinage), ainsi qu'un BTA (Brevet de technicien agricole) option Services. Quant à l'université Antilles-Guyane, elle dispense un enseignement en Martinique où campus de Schoelcher regroupe quelque 5500 étudiants. En outre, l’Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) a été ouvert en 1992.

Cela dit, le département de la Martinique pourrait accorder un place à l’enseignement du créole. D’ailleurs, l’article 21 de la loi no 84-747 du 2 août 1984 relative aux compétences des régions de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique et de la Réunion permet, en principe, un enseignement en langue régionale:
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MessageSujet: Re: la politique linguistique   la politique linguistique EmptyMar 6 Nov - 16:05

Article 21

Le Conseil régional détermine, après avis du comité de la culture, de l'éducation et de l'environnement, les activités éducatives et culturelles complémentaires relatives à la connaissance des langues et des cultures régionales, qui peuvent être organisées dans les établissements scolaires relevant de la compétence de la région.

Ces activités, qui peuvent se dérouler pendant les heures d'ouverture des établissements concernés, sont facultatives et ne peuvent se substituer ni porter atteinte aux programmes d'enseignement et de formation définis par l'État.


Par ailleurs, le système actuel, tel qu’il est appliqué en Martinique, passe sous silence les difficultés pédagogiques qu’entraîne l’enseignement exclusif de la langue française et l’importation du «moule pédagogique métropolitain». Comme beaucoup d'élèves n'ont pas le français comme langue maternelle, les méthodes pédagogiques en usage peuvent causer des problèmes d’apprentissage, étant donné qu'elles peuvent se révéler inappropriées à des élèves dont le français constitue presque une langue seconde.

La question des manuels scolaires peut aussi causer aussi des problèmes d’intégration socioculturelle. En tant que département français d'outre-mer, la Martinique vit une situation de dépendance quasi exclusive de la France, non seulement pour ce qui concerne son système éducatif, mais aussi pour son approvisionnement en manuels et autres documents pédagogiques. Tous les enfants non blancs évoluent dans un milieu naturel et humain tout à fait différent de celui qui est représenté dans les manuels de classe européens et la plupart d’entre eux se perçoivent facilement comme «étrangers dans leur propre pays», surtout quand on sait que les élèves martiniquais apprennent l'histoire de France, non celle de la Martinique. Or, tous ces problèmes ont favorisé un fort taux d’alphabétisme — 7 % à 10 % en Martinique contre 1% en France — et d’illettrisme (incapacité de lire un texte simple), ce qui peut être considéré comme une «honte» pour un département français.

Ce quasi-échec dans l'apprentissage scolaire montre que le système éducatif ne produit pas les effets escomptés. Bien que les programmes officiels autorisent une référence au contexte local, l’usage d’exemples locaux ne permet pas d’inculquer aux élèves les fondements de la culture créole en raison de la dilution qu’elle subit. Le corps d'inspection martiniquais de l'Éducation nationale en est venu, en octobre 2002, à la conclusion qu'il fallait modifier le programme national et instaurer un contenu appelé les «humanités créoles», avec un horaire, un enseignement particulier et des contrôles chez les élèves. Pour les inspecteurs, les causes de l'inadéquation des apprentissages scolaires viennent du fait que ces programmes sont essentiellement conçus:

- pour un pays riche et développé; ils sont mis en œuvre dans une «région ultrapériphérique, en retard de développement», selon les termes de l'Union européenne; ils ne peuvent prendre en compte que très imparfaitement cette spécificité;

- pour un pays de type continental, alors qu'ils sont mis en œuvre dans une région dont la principale caractéristique est l’insularité;

- pour un pays au climat tempéré, alors que la Martinique est un pays tropical;

- pour un pays qui a une longue histoire inscrite en Europe, alors que la Martinique a une histoire récente dont le vécu est aux Antilles.

Pour ces raisons, l'enseignement actuel ne favoriserait pas la construction identitaire des élèves martiniquais. Au contraire, il favoriserait chez eux des difficultés particulières, car il leur offrirait des modèles avec lesquels ils ne se reconnaissent pas et auxquels ils peuvent difficilement s’identifier. Afin que les propositions n’apparaissent pas comme vides de sens, elles prendraient la forme d’un enseignement obligatoire du créole, qui devrait bénéficier d’un horaire spécifique (une ou deux heures hebdomadaires pendant toute la scolarité. Il ne s'agit pas d'activités scolaires, mais bien d'un enseignement structuré avec des contrôles relatives aux connaissances. On devine comment ont réagi les autorités françaises. C'est clair: le Ministère n'acceptera jamais un enseignement consacré aux «humanités créoles», comme le préconisent les inspecteurs martiniquais. Quant à l'inspecteur général du gouvernement français, il a jugé ces propositions «effarantes» et a demandé de ne pas diffuser ce texte et de ne plus en parler, bref de le jeter aux poubelles!

Pour les élèves qui réussissent, le niveau de français dans les classes martiniquaises est tout aussi élevé que le niveau métropolitain, pour ne pas dire supérieur dans bien des cas. Mais c'est l'inverse en mathématiques et en sciences.

Évidemment, la situation décrite par le corps d'inspection de la Martinique s'appliqueraient tout aussi bien à la Guadeloupe.

Cela étant dit, les Martiniquais ont appris pendant longtemps uniquement l'histoire de France, pas celle de la Martinique (ou de la Guadeloupe). Mais, en 2000, le ministre de l'Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie a envoyé une note de service aux directeurs et enseignants des écoles et lycées concernant l'«Adaptation des programmes d'histoire et de géographie pour les enseignements donnés dans les DOM» (voir le texte de la note de service no 2000-024 du 16-2-2000). Dans la pratique, on substitue à l'une des quatre premières parties du programme l'étude d'un moment historique spécifique : compagnies des Indes, traite, économie de plantation dans l'espace caribéen ou à la Réunion au XVIIIe siècle. Cette étude permet également de mettre en perspective les abolitions de l'esclavage (1794 et 1848). Dans les lycées, on remplace généralement la question au choix par une 3e question obligatoire : par exemple, l'évolution de la société à la Martinique (ou la Guadeloupe, la Guyane ou La Réunion) du milieu du XIXe siècle à nos jours
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